Un
été italien, par Quelques complices sans patrie
janvier
2005, 32 pages
opération cervantes,
27 juillet
Une lettre de Sergio sur la perquisition
Jai subi une perquisition effectuée par la Digos
sur mandat du procureur Savatore Vitello le vendredi 12 novembre
; ce mandat concernait aussi les trois autres inculpés.
Lobjectif déclaré de la perquisition était
la recherche de traces documentées qui nous
relieraient à la FAI, et en particulier dune quelconque
preuve par rapport à notre pré-connaissance des
actions de Milan et à lenvoi de menaces aux directions
des structures carcérales qui nous tiennent séquestrés.
Ayant lu ce quils ont écrit pour motiver cette manuvre, je ne peux que constater quelques faits qui me semblent souvent se répéter dans cette chasse aux sorcières :
Lincapacité de comprendre que les compagnon/nes nont besoin daucune direction qui leur dise qui est responsable de la misère de nos vies. Certaines personnes sont probablement tellement habituées à obéir quelles ne réussissent pas à concevoir linitiative individuelle, cest dire si elles ne sont pas en mesure de comprendre que celui qui vit en liberté et sest réconcilié avec sa part sauvage soit infailliblement guidé par ses instincts et ses désirs contre lennemi.
A propos des sons étranges dinconnus qui nous appellent compagnons et désirent notre libération : mes compagnons et compagnonnes sont toutes les personnes que le cur pousse à lutter, qui aiment profondément la vie et haïssent dautant ceux qui cherchent à la domestiquer par les lois, la morale et les faux besoins. Il nexiste aucune organisation anarchiste, seulement un désir commun de se réapproprier notre existence. Celui que je ne connais pas mais croit quil est légitime de lutter selon ses propres désirs et de jouir de cette lutte est aussi mon/ma proche, mon/ma compagnon/ne, mon frère/ma sur.
La solidarité active ne leur plaît pas du tout ; lacharnement suite à des actions de faible envergure ne peut être justifié que par leur motivation particulière. Ils craignent évidemment que cette pratique ne se diffuse, signe quil sagit dun instrument qui les touche... A vous den tirer les conclusions.
Je devrais peut-être souligner quévidemment, je nétais en possession daucun élément intéressant, ils ont fait chou blanc.
En tout cas, je voudrais remercier ceux qui ont interrompu mon ennuyeuse routine carcérale : les inspecteurs Corfese Fulvia, Giuliani Carlo, Iacopino Francesco et Doldo Bruno de la Digos de Reggio Calabria, Spano Antonio de la police pénitentiaire en service ici à Palmi pour sa présence et sa participation, et bien sûr mon exquis patron, le directeur de la cage de Palmi, Bologna Oreste.
Je vous laisse, le sourire aux lèvres, la vie en moi nest pas encore domptée. Jespère que marrive le son de vos rigolades et le fracas du chaos de vos désirs.
Une accolade à tous/toutes les compagnon/nes
Un compagnon libre
[Traduit danarcotico.net du 22 novembre 2004]