Un été italien, par Quelques complices sans patrie
janvier 2005, 32 pages

opération “cervantes”, 27 juillet

Sergio M. Stefani interrompt sa grève de la faim

Prison de Regina Coeli (Rome), le 29 août 2004

J'ai interrompu mon jeûne après 32 jours, face à la détérioration de mon état physique et à la demande de pratiquement tous mes compagnons et amis.

Je veux souligner que la fin de la grève de la faim ne signifie pas que ma volonté de lutter s’amenuise ni que j'accepte passivement cette détention absurde.

Je n'ai jamais apprécié la soi-disante justice, mais cette fois je ne réussis pas à comprendre quelles sont nos "fautes".

Il semblerait que pour ceux qui nous retiennent prisonniers ici, nos crimes soient de mépriser toute forme d'abus ou de domination, ou la chance d'avoir ainsi tant de compagnons et de compagnonnes prêtEs à offrir leur solidarité ; mais plus probablement, on me reproche le seul fait d'être anarchiste et de croire qu'il n'est pas seulement légitime mais aussi nécessaire de combattre par tous les moyens ce système qui nous opprime.

S'il y a quelque chose qui ne leur plaît pas dans tout cela, alors je peux seulement dire qu'en aucun cas je n'ai de remords.

A mes coinculpés, je veux seulement rappeler que leurs barreaux ne peuvent contenir nos esprits, et que lorsqu'ils se trouvent en butte à la stupidité de nos matons, qu’ils pensent donc aux cages qui oppriment les cerveaux et les cœurs de ces derniers. Rions jusqu'à leur en faire péter les tympans.

Un compagnon libre
à l'isolement

 

[Traduit d'anarcotico.net du 31 août 2004]